Les règles et types de donations : Comprendre les principes et les exceptions

Une donation est un acte juridique par lequel une personne (le donateur) transfère de manière irrévocable la propriété d’un bien ou de droits à une autre personne (le donataire), sans contrepartie. Les donations peuvent concerner différents types de biens tels que de l’argent, des biens immobiliers, mobiliers, des actions, des œuvres d’art, etc.

Les règles communes régissant les donations :

  • Consentement: Le don doit être consenti librement par le donateur, sans contrainte ni erreur. Le donateur doit être capable de donner (âge adulte, capacité mentale, etc.).
  • Objet du don: Le don doit avoir un objet licite et possible. Il ne peut s’agir de biens futurs ou de choses impossibles à donner.
  • Acceptation: En général, le donataire doit accepter explicitement le don pour qu’il soit valable. Cette acceptation peut être expresse ou tacite, selon les circonstances et les lois du pays.
  • Forme: Selon la législation en vigueur, les donations peuvent nécessiter une forme particulière pour être valables. Par exemple, elles peuvent être faites devant notaire ou être soumises à des formalités d’enregistrement.
  • Réserve de droit d’usufruit ou d’usage: Le donateur peut se réserver le droit d’usufruit ou d’usage sur le bien donné, lui permettant ainsi de continuer à en jouir pendant sa vie.
  • Respect des droits des héritiers réservataires: Dans certains cas, notamment en présence d’héritiers réservataires (enfants, conjoint), la loi impose de respecter leur part réservataire lors des donations.
  • Révocation: Dans certaines circonstances spécifiques et selon la législation en vigueur, une donation peut être révoquée par le donateur.

Il est important de noter que les règles de succession et de donations peuvent être complexes et dépendent des circonstances spécifiques de chaque cas. Il est donc recommandé de consulter un notaire pour obtenir des conseils juridiques personnalisés en fonction de la situation familiale et patrimoniale.

Accord entre notaire et client

Il est important de noter que les règles de succession et de donations peuvent être complexes et dépendent des circonstances spécifiques de chaque cas. Il est donc recommandé de consulter un notaire pour obtenir des conseils juridiques personnalisés en fonction de la situation familiale et patrimoniale.

Les types de donations

Les donations peuvent être classées en deux types principaux :

Donation entre vifs (ou donation simple) :

    • Il s’agit d’une donation faite de son vivant par le donateur au profit du donataire.
    • La propriété du bien est transférée immédiatement au donataire.
    • Les règles communes des donations, telles que le consentement libre, l’acceptation, et d’autres, s’appliquent à la donation entre vifs.
    • Peut être soumise à des frais de notaire et à des droits de donation, selon la législation en vigueur.

Donation par décès (ou donation testamentaire) :

    • Il s’agit d’une disposition faite dans le testament d’une personne pour transférer des biens à des bénéficiaires après son décès.
    • Contrairement à la donation entre vifs, la propriété du bien n’est pas transférée de manière immédiate, mais seulement après le décès du testateur.
    • Les règles de succession testamentaire s’appliquent, et le testament peut être révoqué ou modifié pendant la vie du testateur.
    • Souvent utilisée pour planifier la transmission du patrimoine familial.

Les exceptions au principe d’irrévocabilité d’une donation

Le principe de l’irrévocabilité des donations est généralement strict. Cependant, il existe quelques exceptions prévues par le Code civil français :

  • Révocation pour cause d’ingratitude : Le donateur peut demander la révocation d’une donation pour cause d’ingratitude grave du donataire envers le donateur. Cette ingratitude doit être caractérisée par des actes tels que la violence, les injures graves, ou la non-assistance envers le donateur dans le besoin.
  • Non-respect des charges et conditions : Si la donation est assortie de charges ou de conditions, le non-respect de celles-ci par le donataire peut entraîner la révocation de la donation.
  • Survie d’enfants réservataires : En présence d’enfants réservataires (successibles protégés par la réserve héréditaire), la loi française peut permettre la révocation d’une donation si elle porte atteinte aux droits légaux des héritiers réservataires.
  • Révocation par consentement mutuel : Les parties peuvent convenir de révoquer la donation par consentement mutuel.

Il est important de noter que ces exceptions peuvent varier en fonction des spécificités de chaque cas et de l’évolution des lois. Il est recommandé de consulter un notaire ou un avocat spécialisé en droit des successions pour obtenir des conseils précis sur la révocation d’une donation.

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